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SOMMAIRE Bulletin 178 2è tr 2007

Editorial : Commération

Décisions du CA du 6 mars 2007
Nouvelle adhésion. Changement d'adress
Convocation à l'AG du 23 juin 2007
Nos joies, nos peines. Remerciements
Iin memoriam Pierre MONTHUIS
Les repas à Paris. Le Cercle de l'ALAS

Les festivités du Têt et 48è anniversaire
de l'ALAS
    Section Aunis-Saintonge
    Section Marseille-Provence
    Section Nice-Côte d'Azur
    Le Têt à Paris
    Section du Sud-Ouest
    Le Têt à Montpellier
    Section Californie

Sauvegarde du passé
    Suite de la rencontre ALAS-AAVH du 7     novembre 2006.
    Le cher lycée de notre enfance.
    Génération de la fin des années 30, ce monde
   qui fût le nôtre.

    Des souvenirs imprégnés du parfum des     frangipaniers.
    Pourquoi, comment devient-on amoureux du     Lycée Albert Sarraut.
    Les dernières classes.
    Je regrette de n'être pas parmi vous.

Echo du Mémoire de l'ALAS. Hommage à
Pham Duy Khiem

Francophonie

Le message du Trédorier

Un petit chef d'oeuvre de traduction. Epilogue

Les fantomes de Hanoi. Entretien avec
Gérald Gorridge

Mémoire de l''ALAS. Bon de commande

 

 

LE   TÊT   A    PARIS

 

Comme tous les ans, Paris a  dignement fêté l'arrivée du Printemps, le quarante-huitième anniversaire de l'ALAS et surtout l'arrivée de l'Année du Cochon (Đính Hợi) le 24 février dernier.

De très savants astrologues affirment que l'Année du Cochon sera une des années les plus fastes de la décennie. Ceci ne doit pas nous surprendre car ce délicieux animal jouit d'une grande affection dans le monde asiatique, et même ailleurs : tout est bon chez lui, ne le déguste-on pas du bout du groin jusqu'au bout de la queue ? Il a d'ailleurs poussé la délicatesse jusqu'à faire une apparition - discrète mais croustillante - dans notre plat de rôtisserie ; quand on vous disait que cet animal est un modèle de savoir-vivre.

Cette année, nous avons changé le lieu de nos agapes puisque nous avons quitté le Palais d'Asie dans le 19ème arrondissement (ou plutôt, c'est lui qui nous a quittés en arrêtant ses activités, mettant ainsi fin à plusieurs années de relations fidèles et festives) pour nous réunir au Asia Palace, au beau milieu du quartier chinois de Paris, le 13ème arrondissement. Il nous faut remercier et féliciter les organisateurs de ce choix, tant pour la meilleure commodité du lieu que pour la qualité de la cuisine : sachez que plusieurs alasiens se sont dévoués pour venir en éclaireurs goûter aux différents plats du restaurant avant de nous composer un menu digne de ce grand événement.

C'est ainsi que, qui par le métro, qui en voiture - un grand parking étant tout proche – les convives ont afflué sur le coup de midi. D'emblée chacun s'est trouvé plongé dans l'ambiance du Têt parmi les rues décorées de lampions où se bouscule une foule affairée, bruyante et bon enfant. Tout alentour, des boutiques arborent leurs décorations de fête et des étals croulent sous le poids des victuailles. Et dans l'air flotte cette odeur si caractéristique où dominent le parfum des encens et les effluves des rôtisseries.

Certains ont eu la chance de se trouver emportés par une foule hilare applaudissant une danse du Dragon tonitruante, ponctuée d'énergiques coups de tambours à vous faire éclater la poitrine.

A peine le pas de la porte franchi, un serveur nous mit d'autorité dans la main un apéritif gracieusement offert par le patron, ce qui a certainement contribué à élever de plusieurs degrés la chaleureuse ambiance dans la vaste salle qui nous était réservée.

La fête du Têt à Paris est l'unique moment dans l'année où les Alasiens se retrouvent en si grand nombre. Dans un joyeux brouhaha on s'interpelle, on s'embrasse, on se congratule. On peut sentir chez les uns le soulagement de revoir un ami d'enfance que les ans ont encore préservé, et hélas ! chez certains le désarroi d'apprendre que l'année qui a passé a emporté avec lui un ami cher… Mais ainsi va la vie, et pour l'instant ce sont surtout les vœux qui s'entrecroisent de tous côtés : on se souhaite Bonheur, Chance, nombreux petits-enfants et arrières petits-enfants, et surtout Santé !

Et ce fut dans ce grand tumulte que notre Président Etienne tenta d'entamer son discours traditionnel. Dans le silence qui finit par se faire, il présenta à tous ses vœux et nous rappela que nous fêtions aussi le quarante-huitième anniversaire de l'ALAS, créée précisément une année du Cochon. Quarante-huit ans, c'est quatre cycles lunaires ! Cette longévité illustre de façon éclatante la solidarité et la camaraderie alasiennes. "Entamons ensemble les quarante-huit prochaines années!" proposa Etienne sous les applaudissements d'un auditoire enthousiaste et décidé. En terminant son discours, il nous promit une surprise au moment du dessert.

A propos de dessert, il serait impardonnable de ne pas faire mention du menu qui nous fut composé par le groupe de fines baguettes alasiennes  qui était venu en éclaireurs préparer les festivités: rôtisseries, crevettes géantes au sel et poivre, délicieux poisson cuit à la vapeur, coquilles Saint-Jacques et crabe, haricots rouges au lotus, etc.…

 

 

Arriva enfin le dessert et la surprise annoncée par notre Président. Rappelons-nous : les autres années la tombola distribuait un prix (forcément modeste !) à un grand nombre de gagnants ; cette année, un seul très beau prix ira combler un unique heureux gagnant ! Le mystérieux prix fut présenté à la foule dans un emballage multicolore retenu par une solide ficelle. Cette année encore, c'est notre ami Paul Delsol qui officia au tirage au sort avec le sérieux et la compétence qu'on lui connaît. Devant un enjeu aussi important, la parfaite impartialité de la procédure fut garantie par les savantes explications qu'il prodigua à une assistance silencieuse et concentrée. Tous ont compris (peut-être pas la même chose) et, enfin, un cri de joie s'éleva d'une table, une heureuse élue (il s'agit de Geneviève Zacaropoulos, fille de Juliette Delamotte) se précipita vers l'estrade et prit possession du fameux lot. Entre ses mains impatientes, la ficelle cassa tout net, le bel emballage multicolore se retrouva jeté en boule informe par terre et une magnifique laque apparut à bout de bras, présentée à l'admiration de l'assistance qui l'accueillit par un tonnerre d'applaudissements.Quelques Alasiens sont venus en famille ; voilà une sympathique initiative qui nous a permis, cette année, d'accueillir probablement la plus jeune convive présente à la fête du Têt. Il s'agit de la petite Tifenn Kim-Chi âgée de 3 ans et petite-fille de notre Président. Sa présence dans les bras d'un grand-père apparemment aux anges nous valut quelques images tendres et touchantes que chanta naguère un certain Victor H.

Sur le coup de 15 heures eurent lieu les premiers départs ; on se quitta un peu fatigués, mais en emportant avec soi une ample provision de joie et de chaleur. Certains, malheureusement, n'étaient pas satisfaits ; et les raisons étaient assez diverses. Prenons un exemple : la cuisine n'était pas vietnamienne. On peut les comprendre car le bánh cuốn avec son giò, les nem, et le mythique bánh trưng ont certainement manqué à tous. Mais voilà : il est quasiment impossible de trouver un grand restaurant vietnamien d'un accès facile - c'est-à-dire en plein Paris - capable d'accueillir cette grande assemblée d'Alasiens. Il en existe maintenant, mais en très grande banlieue, par exemple à … Torcy ! Si nos organisateurs avaient choisi Torcy, combien d'Alasiens n'auraient pas pu venir et combien seraient mécontents ? Ainsi, le problème de contenter tout le monde s'apparente à l'impossible quadrature du cercle.

Ne doutons pas que nos amis qui ont accepté ce travail ingrat d'organiser notre fête n'avaient qu'un seul but : contenter le plus de monde possible. Pouvaient-il contenter TOUT LE MONDE ?

Tous ensemble, remercions-les de leur dévouement, aidons-les pour le prochain Têt, et donnons-nous rendez-vous, toujours nombreux, dans un an, pour accueillir l'année de la Souris.

 

Vũ Hoàng Châu

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