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SOMMAIRE Bulletin 180

Le mot du Président : TRANSITION - Partition à quatre mains

Décisionq du Conseil d'Administration du 13 sept. 2007 . Nouveaux adhérents
Changement d'adresses Nos peines - Messe des défunts de l'ALAS
Les repas à Paris - Le Cercle de l'ALAS

La vie des Sections

Californie
East America
Sud-Ouest
Marseille-Provence
Sorgues
Nice –Côte d'Azur

FONTENAY, 22 JUILLET 2007, UNE BELLE FÊTE

DOSSIER: L'ART DES TISSERANDS ET DES BRODEURS VIETNAMIENS

A TRAVERS LES RIZIERES

ALASIE TERRE DE POESIE

Fleuve Rouge
Le sonnet d'Arvers
L'hymne divin
Terre Adélie Terre promise

LES DIX ANS DU CLUB DES TRADUCTEURS DE POESIE DE HANOÏ

LE MOT DU TRESORIER

NOTES DE LECTURE

Itinéraire d'enfance
Le voyage d'une artiste coréenne en Normandie
Laos, la guerre oubliée
Le Journal de Victor Dubray au Viet Nam

Vietnam, un dragon né de l'Indochine  

ALASWEB : Le palmarès du Lycée Albert Sarraut 1953-1954

VOUS AVEZ DIT : MEMBRE TITULAIRE A VIE ?

BON DE COMMANDE DU MEMOIRE

VOS CORRESPONDANTS


L'HYMNE DIVIN

Une jolie princesse dessinée sur la laque
D'un paravent chinois ombré de cent reflets,
Dans un costume d'or aux tons roses et violets,
Avec grâce chemine et rêve au bord d'un lac.

Je cherche à distinguer dans l'eau où elle se mire,
Le contour imprécis d'un pays merveilleux,
Si vivant de couleur, si réel à mes yeux,
Qu'en l'évoquant je sens sur mes lèvres un sourire.

Je caresse un lotus ondulant sur l'eau verte,
Qui naissante à mes pieds se meurt à l'horizon.
Voluptueuse elle s'émeut d'un délicieux frisson
Que la brise en passant sur son satin fait naître.

Je pars au lointain sur un voilier qui penche,
Filant comme un oiseau vers un autre destin,
Cherchant à découvrir sur un autre matin,
Un amour qui viendrait gonfler sa voile blanche.

Je parade dans mon costume d'or.
Je suis la princesse  sur la laque,
Qu'importe si dehors un volet claque !
Je savoure l'instant, puis je m'endors.

Soudain, la mélopée languissante et bizarre,
Que joue un vieux mendiant moitié diable et devin,
Sur un bambou creusé en forme de guitare,
S'élève en moi comme un hymne divin.

Je revois le coolie et le tireur de pousse
Sur la route déserte, au soleil couchant
Usés, accablés, fatigués de leur course,
Croulant sous la charge des ans.

Je reconnais les femmes courbées dans les rizières,
Menues, fourbues, rompues de misère.
Et je me retrouve, là, enfant, adulte et maman,
Parmi elles, durant la guerre.
Des larmes tombent sur mon drap blanc.
Alors, croisant les mains, je fais une prière.
                                                                 

 

« Je parade dans mon costume d'or.
  Je suis la princesse sur la laque »

Robe et turban réalisés par des brodeurs de Hanoï

 

  Francine THOMAS-MARSAT

 (Sagy - mars 2007)

 

 

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