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Bulletin 181

Sommaire

Le mot du Président

Décisionq du Conseil d'Administration du 6 déc. 2007 . Nouveaux adhérents
Nos peines - In Memoriam- Messe du souvenir
Les repas à Paris - Le Cercle de l'ALAS
Le Têt à Paris

La vie des Sections

Calendrier du Têt du Rat 2008
Californie

Marseille-Provence Sorgues
Nice –Côte d'Azur
Le Têt du Rat à Toulouse
Vietnam Nord

DOSSIER: ANNEE MAU TY

Horoscope
Personnalité du Rat

Le calendrier Sino-Vietnamien
Conseil tenu par les Rats
Des rats et des souris
Le rat dans l'imagerie populaire vietnamienne

Francophonie

Petruss Ky

Une famille de peintres

Crachin

Congrès de l'Union des "A"

NOTES DE LECTURE

A la découverte de la culture vietnamienne
La Princesse et le Pêcheur
Vietnam
Le samouraï en armure rouge

Les voeux de l'ALASWEB

Message du trésorier

Bon de commande du Mémoire

Voeux de LY-TOET et XA-XÊ

VOS CORRESPONDANTS

PETRUS J.B.TRUONG VINH KY (1837 – 1898) 

Un grand érudit vietnamien

 

Dans le domaine de la connaissance et la compréhension entre les deux cultures vietnamienne et française, un des acteurs majeurs a été celui que le monde a surtout connu sous le nom de Petrus Ky. Je voudrais d'abord remercier Madame VINCENT, sa petite fille, de nous avoir communiqué les documents qui ont permis la rédaction de cet article en l'honneur d'un homme exceptionnel, l'intermédiaire constant entre deux pays et deux races.

Truong Vinh Ky est né en 1837 d'une famille chrétienne, dans le hameau de Cai Mon, province de Ben Tre, autrefois Vinh Long. Il fut remarqué dès sa petite enfance par les prêtres vietnamiens et français à cause de sa très vive intelligence. Les Prêtres des Missions Etrangères l'envoyèrent poursuivre ses études d'abord au Cambodge, puis en 1852 au grand séminaire de Penang en Malaisie. Revenu au Vietnam muni d'une solide culture chinoise, d'une profonde connaissance de la langue et de la culture française, parlant un nombre considérable de langues étrangères( six) et orientales (neuf), il parut comme l'intermédiaire idéal pour l'administration française qui commençait alors à se mettre en place au Vietnam. Il fit partie de la délégation vietnamienne de Phan Thanh Gian qui se rendit en France en 1863 pour essayer de négocier avec le gouvernement français le retour à l'empire vietnamien des trois provinces orientales de la Cochinchine. Il y rencontra de grands écrivains parmi lesquels Victor Hugo et Renan. Il occupa ensuite de nombreuses fonctions : directeur du premier journal en langue vietnamienne « Gia Dinh Bao », enseignant de vietnamien, professeur à l'école des interprètes de Saigon. Il fut ensuite pendant quelques mois membre du « Conseil secret de la Cour d'Annam » à Hué. Puis il revint à Saigon où il se consacra à ses recherches et à la rédaction de ses livres.

Son œuvre est immense et il est considéré comme un des plus grands érudits que le Vietnam ait connu. L'encyclopédie culturelle vietnamienne parle de 118 ouvrages en vietnamien et en français. Son grand mérite est d'avoir donné ses titres de noblesse à l'écriture nationale , le "Quoc Ngu" qui, avec lui, entre dans la littérature. Il a ainsi popularisé, en les transcrivant en écriture nationale, un certain nombre de chefs d'oeuvre de la littérature vietnamienne, mais aussi quelques classiques chinois. Une des parties de ses recherches est consacrée à la langue vietnamienne. Il est l'auteur d'un dictionnaire et d'une grammaire. Enfin il a recueilli de très nombreux récits et traditions de son pays.

La liste de ses titres et de ses décorations est impressionnante. Je ne distinguerais que la Légion d'Honneur qu'il a reçu en 1886.

Y.Fontanne