A L'AFFICHE Alasweb mars 2007 MUSÉE GUIMET, UNE NOUVELLE SAISON REMARQUABLELe Musée National des Arts Asiatiques Guimet crée sans cesse l'évènement.Autour de ses collections
Vers 881, le roi cham Indravarma fonde au centre de sa capitale un temple-montagne consacré à Shiva. Il a l'aspect d'une haute pyramide au pied de laquelle sont édifiés huit sanctuaires comportant notamment des statues de Shiva et de ses épouses. L'ensemble forme le temple de Bakong. En 1931, le site d'Angkor est abandonné. La majorité des temples Khmers anciens, dont celui de Bakong envahis par la forêt tropicale, tombent progressivement en ruine. Sous la conduite de Maurice Glaize, conservateur des monuments d'Angkor à l'Ecole Française d'Extrême-Orient, des travaux de restauration sont entrepris en 1935 permettant la découverte de sculptures. C'est ainsi qu'est retrouvé un corps féminin sans tête dans les ruines du temple de Bakong. L'historien d'art Philippe Stern, alors conservateur au Musée Guimet, avec l'accord des autorités indochinoises et l'E.F.E.O., sélectionne en 1936 un choix représentatif d'oeuvres khmères et cham destinées au Musée Guimet, sans pour autant porter préjudice aux collections des musées du Cambodge et du Viêtnam. Le corps féminin provenant des ruines du secteur ouest du temple de Bakong en fait partie.
En 1974, S.E. John Gunther Dean, ambassadeur des U.S.A. se voit remettre cette pièce en gage de gratitude pour les actions humanitaires qu'il a menées tout au long de la guerre civile ayant ravagé le Cambodge. En 2006, à l'occasion de ses quatre-vingts ans, l'ex-ambassadeur décide de faire un don conséquent au Musée Guimet, en remerciement du rappel fait, au moment de l'exposition « Trésors d'art du Viêtnam : la sculpture du Champa », de son rôle dans la protection du musée Cham de Danang, lors du conflit américano-vietnamien. Pour des raisons stylistiques, c'est la belle tête exhumée des ruines du temple de Bakong qui est choisie. A son arrivée au musée et contre toute attente, elle s'avère ne faire qu'un avec ce corps féminin conservé en France depuis soixante-dix ans. Les deux pièces ayant été réunies, c'est dans son intégrité que l'on peut admirer aujourd'hui, au musée Guimet, cette statue unique. UNE EXPOSITION A NE PAS MANQUERAFGHANISTAN, LES TRÉSORS RETROUVÉS Après « Afghanistan, une histoire millénaire », présentée au musée Guimet en mars 2002, cette exposition permet de découvrir le patrimoine de quatre sites archéologiques majeurs :
Les 220 pièces exposées racontent deux siècles de l'histoire afghane, de l'Age du Bronze à l'empire des Kouchous. Cette exposition s'accompagne de la restauration d'un grand nombre d'oeuvres, en vue de la réintégration des collections dans le musée de Kaboul ; en restaurant et en mettant en valeur le patrimoine afghan et les influences culturelles qu'il a subies (iranienne et proche-orientale, indienne, scythe, chinoise et hellénistique) le musée Guimet contribue largement à sa protection. Protection d'un trésor retrouvé de manière surprenante en août 2003. En effet, le musée de Kaboul aux mains des Talibans avait été détruit et pillé durant la guerre civile (1992-1996), les Bouddhas de Bamiyan réduits en poussière en mars 2001...En août 2003, le président afghan Hamid Karzaï annonça que le trésor disparu avait été retrouvé : à la fin des années 1980, le président Najibullah l'avait fait secrètement transporter dans les sous-sols de la banque centrale d'Afghanistan. Il vous appartient d'aller admirer ces pièces inestimables transportées de Kaboul à Paris en avion militaire. Les compagnies d'assurances demandaient le versement de plus d'un million et demi d'euros de primes ! Accès : Prix d'entrée : Publication : |