LE TAI CHI ET SES BASES

 

Depuis des siècles, la pratique des arts martiaux tient une place importante dans la culture chinoise. Le TAI CHI, bien plus qu'une simple gymnastique est un art martial qui plonge ses racines dans la Chine ancienne. Très tôt, l'art du combat fut marqué par la pensée taoïste et ses grands principes : le "Yin" et le "Yang". Le "Yin" correspond au principe féminin (ce qui est vide, froid, souple, flexible). Le "Yang" correspond au principe masculin (ce qui est plein, chaud, dur, rigide). Le "Yin" et le "Yang" sont à l'origine de tout, en un mouvement perpétuel d'alternance, l'équilibre de ces deux principes complémentaires, au sein de notre corps est garant d'une bonne santé.

Le TAI CHI vise donc à apprendre à maîtriser son énergie vitale pour retrouver calme et harmonie. Il est en passe de devenir aujourd'hui en Occident, une technique très populaire de remise en forme. Plus qu'une simple gymnastique, cette discipline est une forme de combat à mains nues, établie par un moine taoïste au XIII ème siècle. Souplesse, relâchement musculaire, lenteur, contorsion du corps sont les bases de cet art martial, en opposition aux arts martiaux tels que le karaté ou le kung-fu.

Selon Lao-Tseu, l'univers n'est pas seulement dans le ciel avec le soleil, la lune, les planètes et les étoiles. L'univers, chaque homme en possède en soi un résumé, une synthèse qu'il porte en dedans de lui-même.

 

Le Tao est en nous. Les taoïstes se proposent de conduire ses adeptes à la vie éternelle. Ils croient à la possibilité d'une immortalité matérielle du corps. Pour sa conservation, il faut nourrir le corps. La vie y pénètre avec le souffle descendant dans l'organisme par la respiration. L'important est d'apprendre à retenir ce souffle, le plus longtemps possible. Les taoïstes disaient que celui qui était capable de le retenir 3 jours, pouvait devenir immortel. Après un régime épuisant et fort sévère qui impliquait l'abstinence de céréales, viande et vin. Il fallait que l'adepte se nourrisse de l'air extérieur, le fasse passer par le ventre et le conduit des aliments vers l'endroit malade.

Appelé aussi "l'art de longue vie", le TAI CHIN CHUAN mobilise le corps et l'esprit et apporte un mieux-être physique ainsi que la quiétude et la sérénité. Il n'y a pas d'âge pour commencer les mouvements. On peut y progresser jusqu'à 80 ans, voire 85 ans. En développant l'équilibre du corps, la capacité de concentration, la coordination des mouvements, cette pratique permet de combattre l'arthrose, les courbatures, les difficultés à se déplacer et semble bénéfique pour la mémoire. Les mouvements lents sont ronds, souples, circulaires.

Dans les Manuels que je vous citerai plus loin on enseigne plusieurs mouvements : vous pouvez "rendre le tigre à la montagne" en déployant les bras, imiter "la grue blanche" qui s'envole en battant des ailes.

  • "reculer et repousser le singe".
  • "saisir la queue du moineau"
  • "séparer la crinière du cheval sauvage" avec inflexion du genou et des jambes,
  • "s'inspirer du serpent qui rampe" car sa souplesse lui permet de vaincre les prédateurs. (Lao-Tseu disait que la faiblesse a raison de la force).

Tout est basé sur l'équilibre entre action et immobilité, flexion et extension, relâchement et étirement musculaire. Toutes les parties du corps travaillent. Les muscles, les tendons et les articulations. Il faut utiliser une tenue souple et ample. L'idéal est de s'exercer dans un parc plutôt que dans une salle.

La prolongation de la vie, grâce à ces efforts, permet de résoudre certains problèmes : citons la fatigue des ouvriers dans les usines ou celle des employés dans les bureaux, ainsi que la santé précaire des personnes âgées. On évite ainsi l'envoi précoce de ces derniers dans des maisons de retraite. Certes en Asie du Sud-Est (Chine, Vietnam et Japon), les anciens terminent leurs vieux jours au sein de leur famille car il ne faut pas oublier que l'on y pratique le culte des ancêtres préconisé par Confucius.

Pour en savoir plus, citons 2 manuels :

•  les bases du TAI CHIN QUAN par Yuan SUMOU (Editions Chiron)

•  Le TAI CHI facile par Robert PARRY (Editions Chiron)

Yuan ZUMOU décrit avec figures représentatives les 24 mouvements officiels de Pékin.

En conclusion, il n'est pas nécessaire de s'entraîner très longtemps. Mieux vaut travailler une demi-heure tous les jours plutôt que de faire une séance de deux heures une fois par semaine.

Patience, assiduité et persévérance sont de rigueur pour atteindre un niveau honorable.

 

Maxime CATALA

 

N.B. : Enfin, il existe la Fédération du TAI CHI CHUAN et de CHI GONE (FTCCG) 17, rue

Du Louvre – 75001 PARIS - Tél. : 01 40 26 95 50

 

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